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Le député LR Philippe Juvin critique le projet de budget 2026, dénonçant 14 milliards d'euros de hausses d'impôts. Il appelle à privilégier la réduction des dépenses, notamment en visant les plateformes e-commerce chinoises et en limitant les créations d'emplois publics, tout en proposant un plan de départs volontaires de fonctionnaires.

Les débats autour du budget 2026 s’annoncent tendus à l’Assemblée nationale. Philippe Juvin, rapporteur général du budget et député LR des Hauts-de-Seine, a exprimé de vives réserves concernant le projet actuel, notamment sur les augmentations d’impôts. Selon lui, le budget prévoit « 14 milliards de hausses d’impôts », un montant jugé « beaucoup trop » élevé. Il insiste sur la nécessité de réduire au maximum la pression fiscale dans le budget 2026.

Juvin souhaite rééquilibrer l’effort budgétaire, actuellement réparti entre 17 milliards d’euros de dépenses et 14 milliards d’impôts. Il propose de concentrer les efforts « en priorité sur les dépenses », plaidant pour une révision significative de cette répartition.

Le député s’oppose fermement à l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, craignant un impact négatif sur « des milliers de PME », potentiellement des dizaines de milliers. Il refuse également de voir l’Assemblée nationale raboter le pacte Dutreil, un dispositif de défiscalisation des transmissions familiales, et propose une alternative pour l’abattement de 10% des retraités, en maintenant l’abattement tout en abaissant le plafond de l’avantage fiscal.

Par ailleurs, Philippe Juvin cible les plateformes de e-commerce chinoises comme Shein et Temu. Il estime que la taxe de 2 euros sur les petits colis est « largement insuffisante » et préférerait « un dispositif qui ne taxe pas directement les petits colis, mais qui vise directement l’activité économique de ces plateformes », à l’image de la taxe Gafa. Concernant les dépenses publiques, il souhaite geler la hausse des emplois publics, à l’exception de l’Intérieur, la Justice et les Armées, et envisage même le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, ainsi qu’un vaste plan de départs volontaires.