
Le vendredi 31 octobre devait marquer un tournant décisif à l’Assemblée nationale concernant le budget 2026 proposé par le gouvernement de Sébastien Lecornu. Les socialistes avaient clairement posé leurs conditions pour cette fin de semaine : l’adoption d’une taxe Zucman sur les hauts patrimoines, dans sa version complète ou allégée, ou bien le dépôt d’une motion de censure. Finalement, aucune de ces options n’a vu le jour.
La proposition de la taxe Zucman a été massivement rejetée par les députés dans l’Hémicycle. Quant à la censure, elle a été écartée, du moins pour l’instant, grâce à l’annonce d’un nouveau cycle de négociations entre les groupes parlementaires, prévu pour le week-end. Cette tournure des événements éloigne la menace immédiate d’une chute du gouvernement, mais laisse l’issue des discussions budgétaires dans un flou persistant.
Sébastien Lecornu, le Premier ministre, bénéficie ainsi d’un répit d’au moins quarante-huit heures. Présent dès la mi-journée dans l’Hémicycle, conformément à son engagement d’être en première ligne des débats, il a pris la parole à 18h30. Alors que les discussions budgétaires avaient déjà débuté depuis plusieurs jours à l’Assemblée nationale, il a annoncé que les ministres concernés par le projet de loi de finances et celui de financement de la Sécurité sociale allaient rencontrer les parlementaires de tous les groupes. Il est à noter que les « insoumis » ont déjà décliné cette invitation. L’objectif de ces réunions est de « tenter de trouver de grands points de principe et d’agrégats sur lesquels nous pouvons avancer ».






