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Le budget 2026, présenté par François Bayrou le 15 juillet 2025, aura un impact majeur sur les retraités. Le plan inclut le gel des pensions et une réforme de l'abattement fiscal, affectant le pouvoir d'achat de millions de ménages.

Le 15 juillet 2025, à Paris, le Premier ministre François Bayrou a présenté le budget 2026 et son plan « Stop à la dette ! », visant à assainir les finances publiques de la France. Ce plan, qui prévoit un effort budgétaire de 43,8 milliards d’euros pour l’année 2026, aura un impact significatif sur les retraités, bien que l’intensité des mesures varie selon la composition des ménages et l’origine de leurs revenus.

Une note de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée le 18 juillet par Pierre Madec, met en lumière les retombées de ces dispositions. L’étude se concentre sur quatre mesures clés affectant les retraités : la non-revalorisation des pensions, le maintien de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) à son niveau actuel, le gel du barème de l’impôt sur le revenu, et la transformation de l’abattement fiscal de 10 % en un abattement forfaitaire de 2 000 euros.

Le « plan Bayrou » implique une « année blanche » pour les pensions de retraite, ce qui signifie qu’elles resteront au même niveau qu’en 2025, sans revalorisation liée à l’inflation. Bien que François Bayrou ait affirmé que les pensions ne baisseraient pas, cette absence de revalorisation entraînera une perte de pouvoir d’achat. L’OFCE estime que cette mesure rapporterait 3,7 milliards d’euros à l’État, et que près de 10 millions de ménages de retraités pourraient voir leur niveau de vie réduit d’environ 1 %.

La modification de l’abattement fiscal, passant de 10 % à un forfait annuel de 2 000 euros, est également une mesure majeure. Selon Pierre Madec, cette réforme pourrait profiter à 10 % des ménages retraités, principalement les couples avec un seul retraité, mais pénaliserait 40 % d’entre eux, notamment les retraités seuls ou les couples les plus aisés. L’ensemble de ces mesures devrait réduire le revenu disponible des ménages comprenant au moins un retraité de l’ordre de 4,9 milliards d’euros, soit une baisse équivalente à 0,9 % de leur niveau de vie moyen.