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Le Premier ministre François Bayrou a présenté son budget 2026, un plan d'austérité visant à réduire le déficit public à 4,6% du PIB. Face à une dette alarmante, des mesures drastiques sont envisagées.

Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé son projet de budget pour 2026, un plan qualifié d’« amer et violent » visant à réduire le déficit public. Ce dernier est estimé à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, soit environ 140 milliards d’euros, marquant une baisse de 0,8 point par rapport aux prévisions de 2025. L’effort budgétaire cumulé entre 2024 et 2026 devrait atteindre 1,7 point de PIB, représentant 50 milliards d’euros, via des hausses d’impôts et des baisses de dépenses. François Bayrou a insisté sur l’urgence de la situation des finances publiques françaises, qu’il a qualifiée de « danger mortel » pour la nation.

La dette publique française, qui dépasse les 3 300 milliards d’euros, augmente de 5 000 euros chaque seconde et représente 114 % du PIB, bien au-delà de la limite européenne de 60 %. Le Premier ministre a souligné la nécessité de contrôler cette dette pour que l’État puisse continuer d’emprunter à des taux modérés. Malgré cette situation, la France ne se trouve pas dans la même crise que la Grèce de 2009-2011, ou l’Irlande et l’Espagne après la crise financière. Cependant, la confiance de la Banque centrale européenne, des partenaires européens et des marchés financiers reste un enjeu majeur.

Le plan de François Bayrou pour 2026 comprend notamment le gel des dépenses publiques, des pensions et des prestations sociales aux niveaux de 2025, à l’exception des dépenses militaires qui augmenteront. Il a également proposé de supprimer deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai, pour stimuler l’activité économique et générer des recettes fiscales supplémentaires. Ces mesures ont déjà suscité de vives critiques de la part de l’opposition, menaçant le gouvernement d’une motion de censure. Au-delà du déficit, la France doit faire face à d’autres défis, tels qu’un taux d’épargne excessif, un taux d’activité des seniors insuffisant et la nécessité d’investissements différés dans la transition environnementale.