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Le Premier ministre François Bayrou a annoncé un effort budgétaire de 44 milliards d'euros pour 2026, suscitant la colère des oppositions. Le Rassemblement National et la gauche dénoncent des mesures jugées injustes et insuffisantes.

L’annonce par le Premier ministre François Bayrou d’un effort budgétaire colossal de près de 44 milliards d’euros pour 2026 a immédiatement provoqué une vague d’indignation et de critiques virulentes de la part des oppositions. Alors que le gouvernement cherche à redresser les comptes publics, cette mesure suscite de vives tensions dans un paysage politique déjà fragmenté.

François Bayrou, conscient de la situation délicate, a souligné l’absence de majorité stable à l’Assemblée nationale pour faire face à ces défis avec détermination. Il a évoqué une « classe politique en voie de division, de progressive violence, de délitement », reconnaissant les risques inhérents à cette entreprise.

Le Rassemblement National, par la voix de Marine Le Pen et Jordan Bardella, a vivement dénoncé ce qu’ils qualifient de « gabegie catastrophique » et de « énième facture aux Français », mettant en avant la suppression de deux jours fériés comme une attaque contre l’histoire et les travailleurs. Jean-Philippe Tanguy, « M. Finances » du RN, a fustigé un déséquilibre flagrant entre impôts et économies structurelles, qualifiant la situation d’« impasse macroniste totale ».

La gauche, bien que divisée sur les stratégies, a également exprimé son rejet catégorique des propositions gouvernementales. Jean-Luc Mélenchon a appelé à renverser le gouvernement Bayrou, l’accusant de vouloir « détruire l’État et les services publics pour ouvrir l’espace au marché » et de « faire payer le grand nombre pour épargner les très riches ». Fabien Roussel (PCF) a dénoncé un « braquage en bande organisée », tandis que François Ruffin a appelé à censurer le Premier ministre.

Le Parti Socialiste, tout en se montrant plus ouvert à la négociation, n’a pas manqué de critiquer un budget jugé « brutal et inacceptable » par Boris Vallaud. Le PS déplore l’absence de mesures fortes concernant la taxation des hauts patrimoines, une proposition qu’ils défendent ardemment. Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour le gouvernement, qui devra naviguer entre les attentes des citoyens et la pression croissante des oppositions.