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Les députés débutent l'examen du budget 2026 sous tension. Le gouvernement Lecornu est sous pression pour intégrer des mesures de justice fiscale après le rejet du texte en commission des finances.

L’Assemblée nationale a entamé l’examen de la partie recettes du projet de loi de finances pour 2026. Après un rejet en commission des finances, le gouvernement de Sébastien Lecornu fait face à des débats houleux et plus de 3 600 amendements déposés par les groupes parlementaires. Le Premier ministre Sébastien Lecornu est attendu à la tribune alors que le Parti socialiste menace de censure si des mesures de justice fiscale ne sont pas ajoutées.

Une réunion cruciale s’est tenue ce matin, rassemblant les présidents des groupes parlementaires Renaissance, socialiste, Horizons et écologiste. L’objectif était de « faire atterrir » le budget et de trouver un terrain d’entente sur les mesures fiscales, en réponse aux exigences socialistes. L’absence des élus Les Républicains à cette concertation souligne les divergences persistantes au sein de l’hémicycle.

La séance publique a débuté à 15 heures, avec la prise de parole de Sébastien Lecornu, suivie par le rapporteur général Philippe Juvin et le président de la commission des finances Éric Coquerel. Une motion de rejet, présentée par La France insoumise, pourrait stopper net les débats si elle était adoptée. Cependant, l’hypothèse la plus probable reste l’examen détaillé des amendements.

Le projet de loi de finances pour 2026, tel que proposé par le gouvernement, comprend 29 mesures fiscales. Ces propositions incluent de nouvelles taxes, des impôts alourdis ainsi que quelques allègements, suscitant de vives réactions parmi les élus. Le rejet du texte en commission des finances, par 37 voix contre 11, augure de débats particulièrement difficiles jusqu’au vote solennel prévu le 4 novembre.