
Alors que le projet de loi de finances (PLF) 2025 a achevé un parcours tumultueux, le gouvernement de François Bayrou se prépare à un automne décisif. Le chef du gouvernement, particulièrement actif, mise gros sur l’adoption de ce texte budgétaire à la rentrée parlementaire. Plusieurs stratégies sont envisagées pour garantir le passage du budget.
Le scénario le plus favorable serait d’obtenir le soutien d’un groupe d’opposition. Cependant, la fragmentation politique de l’Assemblée nationale rend cette option peu probable. Face à cette situation, le gouvernement dispose de différentes approches. Une possibilité est de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, une méthode déjà employée depuis 2022 pour faire adopter des textes sans vote. Cette option permettrait de contourner les débats prolongés et les blocages parlementaires.
Inversement, François Bayrou pourrait choisir d’engager la responsabilité de son gouvernement dès l’arrivée du texte à l’Assemblée. Cette démarche, plus radicale, aurait pour objectif de clore rapidement le débat budgétaire, potentiellement avant la fin octobre. Une autre tactique consisterait à laisser volontairement les discussions s’éterniser. Le gouvernement pourrait demander à ses parlementaires de déposer de nombreux amendements, retardant ainsi le vote.
L’objectif serait de dépasser le délai constitutionnel de 70 jours accordé aux parlementaires pour l’examen du budget. Dans ce cas, les Projets de Loi de Finances (PLF) et les Projets de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pourraient être appliqués par ordonnances d’ici la mi-décembre. Ces différentes options soulignent la complexité de l’environnement politique et la détermination du gouvernement à faire passer son budget, quel que soit le moyen.