
Emmanuel et Brigitte Macron entendent présenter des éléments « scientifiques » et des photographies pour prouver que l’épouse du président français est une femme cisgenre. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la procédure en diffamation qu’ils ont engagée aux États-Unis contre une influenceuse américaine. L’avocat du couple, Tom Clare, a confirmé cette intention ce vendredi 19 septembre.
Le couple présidentiel a en effet initié des poursuites judiciaires cet été contre Candace Owens, une podcasteuse d’extrême droite. Cette dernière est accusée d’avoir propagé et exploité des rumeurs, circulant sur internet depuis plusieurs années, affirmant que Brigitte Macron serait une femme transgenre. Ces allégations ont pris une ampleur considérable, notamment avec la série de vidéos « Becoming Brigitte » et un livre à succès aux États-Unis, amplifiant ainsi une infox transphobe déjà présente en France depuis 2017.
Tom Clare a précisé, lors d’un podcast de la BBC, que les plaignants fourniront des preuves « scientifiques » démontrant que Brigitte Macron est une femme cisgenre. Des témoignages d’experts, de nature scientifique, seront également présentés pour attester la fausseté des déclarations de l’influenceuse, suivie par des millions d’abonnés. L’avocat n’a pas souhaité révéler la nature exacte de ces preuves, mais a affirmé leur volonté de « mettre fin à ces mensonges une bonne fois pour toutes ».
En plus des preuves scientifiques, des photographies de Brigitte Macron avec ses enfants ou lorsqu’elle était enceinte seront soumises au tribunal. Le couple présidentiel a souligné que cette procédure est douloureuse, mais nécessaire pour défendre leur honneur et rétablir la vérité. Brigitte Macron avait déjà déclaré en 2022 vouloir « donner l’exemple pour que personne d’autre ne vive cela », faisant de la lutte contre le harcèlement en ligne « son combat ».
Ces rumeurs transphobes ont déjà donné lieu à des actions en justice en France. En 2024, deux femmes qui avaient largement diffusé ces fausses informations ont été condamnées à verser des dommages et intérêts à Brigitte Macron et à son frère, Jean-Michel Trogneux. Cependant, elles ont été relaxées en appel en juillet 2025, bien que les plaignants se soient pourvus en cassation.