
Le Brésil, sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva, a vivement critiqué l’intention d’Israël de prendre le contrôle de la ville de Gaza, qualifiant cette décision d’aggravation d’une situation humanitaire déjà «catastrophique». Le ministère brésilien des Affaires étrangères a exprimé samedi son «déplore» face à l’extension des opérations israéliennes dans la bande de Gaza, incluant la nouvelle incursion dans la ville. Cette position fait suite à l’annonce par le gouvernement de Benyamin Netanyahou de son plan pour l’avenir de Gaza.
Le gouvernement de Lula a réitéré son appel urgent à un «retrait complet et immédiat des troupes israéliennes» de Gaza. Il a également insisté sur la nécessité impérative d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération de tous les otages, et de l’acheminement «sans entrave» de l’aide humanitaire essentielle aux civils. Ces demandes reflètent la préoccupation croissante de Brasilia face à la crise humanitaire qui sévit dans le territoire palestinien.
Lors du sommet des Brics, tenu en juillet à Rio de Janeiro, le président Lula avait déjà interpellé la communauté internationale, l’exhortant à ne pas rester «indifférente» face à ce qu’il a qualifié de «génocide» à Gaza. Cette rhétorique forte souligne la position engagée du Brésil dans le conflit. La décision d’occuper la ville de Gaza, annoncée vendredi après une réunion du cabinet de sécurité israélien, a été largement dénoncée par de nombreux pays. Elle intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné des conséquences dévastatrices pour la région.