
La Cour suprême brésilienne a officiellement rejeté l’appel de l’ancien président Jair Bolsonaro, confirmant sa condamnation à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Cette décision réduit considérablement les chances de l’ex-dirigeant d’éviter l’incarcération, marquant une étape décisive dans le processus judiciaire. Le verdict initial avait déclaré Bolsonaro coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » visant à se maintenir au pouvoir après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva en octobre 2022.
Selon les accusations du parquet, le complot prévoyait l’assassinat de Lula et du juge Alexandre de Moraes, en charge de l’affaire. Cependant, ce plan a échoué en raison du manque de soutien des hauts responsables militaires. Actuellement assigné à résidence depuis août, Jair Bolsonaro pourrait être incarcéré dès la fin novembre. Ses avocats disposent d’un dernier recours, qui pourrait être rapidement rejeté par le juge Moraes, clôturant ainsi la procédure.
En raison de problèmes de santé liés à une blessure par coup de couteau en 2018, Bolsonaro pourrait demander à purger sa peine à domicile, une possibilité déjà accordée à l’ancien président Fernando Collor de Mello. La défense avait auparavant invoqué de « profondes injustices » et des « ambiguïtés » dans le procès pour réclamer une réduction de peine, mais le juge Moraes a rejeté ces arguments, soulignant le rôle prépondérant de Bolsonaro dans la tentative de coup d’État et les événements du 8 janvier 2023.
Le procès a également tendu les relations bilatérales avec les États-Unis, notamment avec l’administration de Donald Trump, ancien allié de Bolsonaro. Washington accuse les autorités judiciaires brésiliennes de poursuivre injustement l’ex-président, le juge Moraes étant particulièrement ciblé par des sanctions économiques.






