
Les marchés boursiers mondiaux ont affiché une prudence marquée, notamment suite aux dernières données sur l’inflation américaine et à l’absence de développements majeurs concernant la guerre commerciale. En Europe, les indices, après avoir flirté avec l’équilibre, ont finalement terminé la séance dans le rouge. Aux États-Unis, des rumeurs persistantes évoquaient la possibilité d’un limogeage de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, par Donald Trump, en raison de désaccords sur le rythme de la baisse des taux d’intérêt.
Le CAC 40 a reculé de 0,57%, s’établissant à 7 722,09 points, tandis que le SBF 120 a perdu 0,59% à 5 867,60 points. Le DAX allemand a baissé de 0,32% et le FTSE 100 britannique de 0,66%. Au Japon, le Nikkei a enregistré une légère baisse de 0,04%. Aux États-Unis, le Dow Jones et le Nasdaq ont également clôturé en territoire négatif, respectivement à -0,22% et -0,32%.
La publication des prix à la production (PPI) aux États-Unis pour le mois de juin, restés inchangés après une hausse de 0,3% en mai, a alimenté les spéculations. Cette donnée pourrait conforter la Réserve fédérale dans sa lutte contre l’inflation, bien qu’une baisse des taux en juillet soit écartée par les analystes, qui envisagent davantage une intervention en septembre. Les rumeurs de limogeage de Jerome Powell ont toutefois provoqué une baisse de l’euro face au dollar et une hausse des taux d’intérêt américains, bien que Donald Trump ait démenti l’information, tout en réaffirmant que Powell faisait du « mauvais boulot ».
Du côté des valeurs, Hermes a été la plus forte hausse du CAC 40, profitant des bons résultats de Richemont, avec une progression de 0,96% à 2420 euros. À l’inverse, Renault a été la lanterne rouge de la séance, subissant une forte sanction après l’émission d’un avertissement sur ses résultats. Le titre a chuté de 18,47% pour clôturer à 33,63 euros. Le constructeur automobile a revu à la baisse ses prévisions de marge opérationnelle, la ciblant désormais autour de 6,5% contre 7% ou plus précédemment, et a également ajusté son objectif de flux de trésorerie disponible à 1-1,5 milliard d’euros, contre 2 milliards ou plus initialement. Enfin, le taux du Livret A devrait baisser à 1,7% au 1er août, contre 2,4% actuellement. L’agenda économique de jeudi inclura la balance commerciale du Japon, le taux de chômage au Royaume-Uni et l’inflation de la zone euro, ainsi que les ventes au détail et l’indice des prix du commerce extérieur aux États-Unis.