
La séance boursière a été marquée par un repli des principaux indices, les investisseurs anticipant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant une potentielle baisse des taux directeurs. Le CAC 40, notamment, a enregistré une baisse de 1,00 % pour atteindre 7 818 points, après plusieurs journées positives. Cette prudence s’est manifestée par un léger recul en début de séance, qui s’est accentué en milieu d’après-midi.
Malgré cette atmosphère d’attente, les marchés ont digéré la publication des ventes au détail aux États-Unis pour le mois d’août, qui ont progressé de 0,6 % sur un mois, dépassant les attentes. Cette donnée, qui révèle une consommation américaine vigoureuse, n’a toutefois pas suffi à dissiper l’incertitude planant autour de la Fed. Les investisseurs restent focalisés sur l’annonce de la banque centrale, prévue prochainement, où une baisse des taux est quasi certaine, bien que son ampleur (25 ou 50 points de base) reste à déterminer. Les déclarations de Jerome Powell, président de la Fed, seront particulièrement scrutées pour y déceler des indices sur les futures orientations monétaires.
Sur le marché des matières premières, l’or a continué son ascension, atteignant un nouveau record à 3 700 dollars l’once. Cette hausse s’explique notamment par un dollar américain affaibli et les attentes de réduction des taux, rendant l’or plus attractif pour les investisseurs. Parallèlement, l’euro a significativement progressé face au dollar, franchissant le seuil de 1,1850 euro pour un dollar, un niveau inédit depuis septembre 2021. Cette appréciation de la monnaie unique a eu un impact négatif sur les marchés actions européens, un euro fort pouvant pénaliser les exportations et les ventes des entreprises du continent.
Du côté des valeurs, Vusiongroup s’est distingué avec une hausse de 13,68 % suite à la publication de résultats semestriels solides et la révision à la hausse de ses objectifs. À l’inverse, L’Oréal a enregistré une des plus fortes baisses de la journée (-2,90 %), après que Jefferies ait ajusté sa recommandation de « conserver » à « sous-performance », citant une valorisation jugée trop élevée.