À Bourg-en-Bresse, Benoît de Boysson, avocat de 44 ans et membre de Reconquête !, mène une initiative visant à rassembler les différentes composantes de la droite en vue des élections municipales de 2026. Son objectif est de mettre fin à dix-huit ans de mandat socialiste dirigé par Jean-François Debat. Cette démarche se concrétise par la formation d’une liste où figurent des membres de Reconquête !, des élus Les Républicains (LR), ainsi que des centristes.
La liste, baptisée « Bourg Ambition », inclut des personnalités locales telles que des élus LR, le fils du député de la première circonscription de l’Ain, Xavier Breton, un membre de Nouvelle Énergie (le parti de David Lisnard), et un ancien élu du Nouveau Centre d’Hervé Morin. Cette alliance est perçue comme une tentative de créer une opposition unifiée et forte face à la gauche solidement implantée dans la ville.
Cependant, ce rassemblement n’est pas sans difficultés. Le Rassemblement national (RN) a choisi de ne pas s’associer à cette union, préférant maintenir sa propre stratégie. Jérôme Buisson, délégué départemental du RN et député de l’Ain, entend s’imposer au premier tour. De son côté, Benoît de Boysson a également approché Christophe Coquelet, membre d’Horizons, sans succès.
Malgré les résistances et les divergences, Benoît de Boysson reste convaincu que « l’incapacité de la droite à s’unir est l’assurance-vie de la gauche ». Son initiative est considérée comme une expérimentation et un signe d’espoir pour les électeurs de droite, soulignant que « l’intelligence de terrain prime sur les critiques venues de Paris ». Cette alliance a suscité des réactions contrastées, le dirigeant du Parti socialiste, Olivier Faure, la qualifiant de « naufrage politique », tandis que ses partisans estiment qu’elle est nécessaire pour relever les défis locaux.
