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Après un an d'emprisonnement en Algérie, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été gracié et est arrivé à Berlin. Emmanuel Macron a salué cette libération, fruit d'efforts diplomatiques franco-allemands, et a souligné l'importance du « calme et de l'exigence » dans les relations internationales.

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été gracié par l’Algérie et est arrivé à Berlin, marquant la fin d’une année d’emprisonnement. Emmanuel Macron a salué cette libération, fruit des « efforts constants de la France et d’une méthode faite de respect, de calme et d’exigence ». L’ambassadeur de France en Allemagne, François Delattre, a trouvé l’écrivain « extrêmement heureux d’être libre, très chaleureux et très reconnaissant à la France et à son président pour leur soutien constant ».

Agé de 81 ans, Boualem Sansal est arrivé à Berlin ce mercredi soir pour y recevoir des soins médicaux. Son épouse le rejoindra jeudi. Cette libération fait suite à une médiation du président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui avait demandé et obtenu sa grâce. L’Élysée a souligné que le « bras de fer ne fonctionne pas » avec l’Algérie, privilégiant une approche diplomatique et humanitaire. De nombreuses personnalités politiques et culturelles françaises, dont Rachida Dati, Jean-Noël Barrot, et Philippe Claudel, ont exprimé leur immense soulagement face à cette nouvelle.

Ses avocats français se sont dits « heureux que l’humanité ait prévalu sur toute autre considération ». Le comité de soutien de Boualem Sansal a insisté sur le fait que « la cause universelle qu’il incarne demeure : c’est celle de la vérité et du droit intangible de la faire savoir ». Son ami et éditeur, Jean-Marie Laclavetine, a rappelé qu’il était « un grand écrivain » et un « otage d’une situation politique qui le dépasse ». La mairie de Nice a annoncé qu’elle décrocherait son portrait, affiché au fronton depuis près d’un an.

Cependant, des voix comme celle de Pascal Bruckner ont regretté que « la France n’a rien fait pour sa libération », attribuant le succès à l’intervention allemande. Cette libération intervient alors que les relations franco-algériennes sont tendues. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) espère que ce geste sera suivi de la libération du journaliste français Christophe Gleizes, toujours détenu en Algérie. Les députés français ont salué la nouvelle par une ovation à l’Assemblée nationale, marquant la victoire de la liberté d’expression et de la dignité.