
La série noire qui frappe l’industrie automobile allemande ne semble pas avoir de fin. Bosch, premier équipementier mondial du secteur et l’un des plus importants industriels outre-Rhin, a annoncé, jeudi 25 septembre, son intention de supprimer 13 000 postes au sein de son département mobilité d’ici à 2030. Ce sont les sites allemands du groupe qui vont payer le plus lourd tribut. L’usine française de Rodez, spécialisée dans les injections diesel, n’est pas directement concernée par cette mesure, même si sa situation demeure précaire.
Pour Bosch, il s’agit du second plan social d’ampleur en quelques mois. L’entreprise a déjà annoncé la suppression de 9 000 postes depuis 2024 au sein de son département mobilité, dont la moitié a été réalisée. Jeudi, lors d’une conférence de presse, le groupe a détaillé la crise dans laquelle il se débat depuis plusieurs années. « L’environnement économique, déjà très difficile depuis un certain temps, s’est encore dégradé récemment, tout comme les perspectives commerciales de Bosch Mobility », a expliqué Markus Heyn, le directeur du département mobilité.
Il chiffre à 2,5 milliards d’euros l’effort d’économies à effectuer d’ici à la fin de la décennie pour retrouver la compétitivité. Cette annonce souligne les défis majeurs auxquels est confrontée l’industrie automobile européenne, notamment en Allemagne, face aux transformations technologiques et aux pressions économiques mondiales. Les équipementiers automobiles comme Bosch sont particulièrement touchés par le virage vers l’électrique et la concurrence accrue.