Jerusalem-Al-Aqsa-compound
Le ministre israélien Itamar Ben Gvir a de nouveau visité l'Esplanade des Mosquées, provoquant la colère de la Jordanie qui dénonce une « provocation inacceptable » et une « violation flagrante » du statut du site sacré. Cette visite survient en pleine période de négociations délicates.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a de nouveau visité l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem, un site religieux d’une grande sensibilité, suscitant une vive condamnation de la part de la Jordanie. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a qualifié cette incursion de « violation flagrante du statut juridique et historique » du lieu saint, la percevant comme une « escalade dangereuse et une provocation inacceptable ».

Cette visite du ministre d’extrême droite, réputé pour ses actions provocatrices, coïncide avec la célébration de Souccot par les juifs, une importante fête de pèlerinage à Jérusalem. Elle intervient également peu après la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Ben Gvir s’était déjà rendu sur ce site la semaine précédente, en pleine période de négociations indirectes visant à cesser les hostilités à Gaza.

L’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et connue des juifs sous le nom de Mont du Temple, est un point névralgique du conflit israélo-palestinien. Malgré l’interdiction du rabbinat pour les fidèles juifs de s’y rendre afin d’éviter toute profanation, Itamar Ben Gvir y affirme régulièrement ce qu’il considère comme la souveraineté d’Israël.

En vertu du statu quo établi après 1967, les non-musulmans peuvent visiter l’esplanade à des heures définies, sans y prier. Cependant, cette règle est de plus en plus transgressée par certains groupes de juifs nationalistes. Les visites de Ben Gvir sont systématiquement perçues comme un casus belli par le Hamas, qui a souvent cité la défense du caractère musulman de l’Esplanade comme justification de son attaque du 7 octobre 2023.