
Le Pape Léon XIV a récemment approuvé la béatification de onze prêtres considérés comme « martyrs », victimes des persécutions nazies et du régime communiste tchécoslovaque entre 1941 et 1952. Cette décision marque une étape significative dans la reconnaissance de leur sacrifice par l’Église catholique.
Parmi eux figurent neuf prêtres polonais, qui ont péri « par haine pour la foi » dans les camps nazis d’Auschwitz et Dachau en 1941 et 1942. Ces hommes, identifiés comme Jan Swierc, Ignacy Antonowicz, Ignacy Dobiasz, Karol Golda, Franciszek Harazim, Ludwik Mroczek, Wlodzimierz Szembek, Kazimierz Wojciechowski et Franciszek Miska, étaient engagés dans des activités pastorales et éducatives. Ils ont été arrêtés simplement en raison de leur sacerdoce catholique, subissant une persécution particulièrement virulente contre le clergé polonais durant l’occupation allemande. Conscients des risques, ils ont fait preuve d’une fidélité inébranlable à leur vocation, acceptant l’éventualité de l’arrestation, de la déportation et de la mort.
Le Pape a également reconnu comme martyrs Jan Bula et Vaclav Drbola, deux prêtres exécutés entre 1951 et 1952 à Jihlava, en ex-Tchécoslovaquie communiste. Leur zèle pastoral les rendait « dangereux » aux yeux du régime communiste, qui avait instauré une persécution ouverte contre l’Église après 1948. Jan Bula fut accusé d’avoir inspiré un attentat en 1951 et fut pendu, tandis que Vaclav Drbola fut exécuté pour complicité dans la même affaire, bien que tous deux fussent déjà emprisonnés à cette période. Ils furent contraints de signer de faux aveux sous la torture.
La béatification est une étape préalable à la canonisation, attestant qu’une personne a vécu des vertus chrétiennes de manière exemplaire ou est morte en martyr. La reconnaissance du martyre dispense de la nécessité d’un miracle pour la béatification, qui autorise la vénération locale du « bienheureux ». Ces onze prêtres sont désormais des figures de foi et de résistance face aux régimes totalitaires.






