Quatorze militants propalestiniens du bateau Handala ont entamé une grève de la faim depuis lundi en Israël, suite à leur interception par les autorités israéliennes. Ces activistes faisaient partie des 21 passagers du navire, intercepté samedi alors qu’il se dirigeait vers Gaza avec de l’aide humanitaire. L’ONG israélienne Adalah, qui leur apporte une assistance juridique, a confirmé cette action pour protester contre ce qu’ils qualifient de « détention illégale ».
Parmi les passagers, certains ont accepté d’être expulsés, dont l’élue de La France insoumise, Gabrielle Cathala, qui est rentrée en France après avoir dénoncé un « kidnapping » et une détention « illégale » . Deux autres passagers ayant la double nationalité israélienne et américaine, Bob Subery et Huwaida Arraf, ont été libérés .
Le bateau Handala, affrété par le mouvement « Flottille pour la liberté », a été arraisonné par l’armée israélienne dans les eaux internationales, avant d’être conduit au port d’Ashdod en Israël . À son bord se trouvaient des militants de dix pays, incluant deux députées LFI et deux journalistes d’Al-Jazeera . Christian Smalls, l’un des militants américains, a dénoncé des « violences physiques sévères » lors de son interpellation, tandis que d’autres ont fait état de « mauvaises conditions » de détention .
Adalah a fermement souligné devant le tribunal que cette détention prolongée de civils, emmenés de force en Israël depuis les eaux internationales, représente une « violation flagrante du droit international ». L’ONG rappelle que la mission du Handala était pacifique et visait à briser le blocus de Gaza pour livrer de l’aide humanitaire essentielle à la population de l’enclave palestinienne .
Cette situation fait écho à un incident précédent en juin, où un autre bateau de la même organisation, le Madleen, avait été intercepté par l’armée israélienne. Les militants à bord, parmi lesquels Greta Thunberg, avaient également été expulsés d’Israël . Le blocus imposé à Gaza a entraîné de graves pénuries de nourriture et de médicaments, et la crise humanitaire s’aggrave, avec un risque de famine majeure selon plusieurs rapports .
