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La bactérie Ralstonia solanacearum, un pathogène tropical, se propage dans la Vallée du Loir, interdisant l'arrosage des cultures de solanacées. Une menace sérieuse pour les maraîchers locaux.

Une menace invisible plane sur les cultures maraîchères de la Vallée du Loir : la bactérie Ralstonia solanacearum. Ce pathogène, habitué des climats tropicaux, a malheureusement élu domicile dans la rivière, entraînant une interdiction d’arrosage pour les cultures de solanacées. Les professionnels de la région sont désormais confrontés à une crise majeure.

La bactérie Ralstonia solanacearum, inoffensive pour l’homme et les animaux, est dévastatrice pour les plantes. Elle cible particulièrement les solanacées, une famille de végétaux incluant les **tomates, pommes de terre, aubergines et poivrons**. Une fois infectées, ces cultures flétrissent et dépérissent en quelques jours seulement. La bactérie se propage principalement par l’eau d’irrigation, mais aussi par les sols, les débris végétaux et le matériel agricole contaminé.

Détectée une première fois en Eure-et-Loir en août 2024, la bactérie a rapidement progressé le long des 318 kilomètres du Loir, traversant quatre départements avant d’atteindre le Maine-et-Loire et la Sarthe. Face à cette propagation rapide et aux dégâts potentiels, la préfecture des Pays de la Loire a pris un arrêté interdisant l’arrosage des potagers avec l’eau du Loir pour une durée de trois ans dans les départements concernés.

Cette mesure, bien que nécessaire pour contenir l’épidémie, met les maraîchers dans une situation délicate. Alors que les particuliers peuvent se tourner vers l’eau du robinet ou les récupérateurs d’eau de pluie, les professionnels dépendent de l’eau de la rivière pour leurs exploitations. La Ralstonia solanacearum est classée comme un organisme de quarantaine en Europe, soulignant la gravité de la menace pour l’agriculture. Son éradication est complexe, car elle peut survivre plusieurs années dans le sol. Des stratégies de gestion intégrée sont souvent recommandées, combinant des pratiques sanitaires strictes et l’utilisation de cultivars résistants.