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L'Australie s'apprête à reconnaître l'État de Palestine à l'ONU en septembre, affirmant que la paix nécessite la coexistence de deux États souverains. Cette décision s'inscrit dans un mouvement international post-Gaza pour une solution à deux États, avec des assurances contre la présence du Hamas.

L’Australie s’apprête à franchir une étape diplomatique majeure en reconnaissant l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Cette annonce, faite par le Premier ministre Anthony Albanese, s’inscrit dans une conviction que la «paix ne peut être que temporaire» sans la coexistence de deux États distincts pour les Israéliens et les Palestiniens. Cette position réaffirme le droit du peuple palestinien à un État souverain.

La décision australienne intervient dans un contexte international où le conflit à Gaza, déclenché par l’attaque du Hamas en octobre 2023, a intensifié les appels à une solution à deux États. La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a précédemment souligné que la reconnaissance de l’État de Palestine ferait partie intégrante du processus de paix. Les violences se sont également accrues en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, ajoutant à l’urgence d’une résolution.

Actuellement, environ les trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent déjà l’État de Palestine. Une dizaine de pays ont procédé à cette reconnaissance depuis le début de la guerre à Gaza. Fin juillet, l’Australie, aux côtés de 14 autres nations occidentales comme la France et le Canada, avait déjà «invité» la communauté internationale à reconnaître un État de Palestine lors d’une conférence ministérielle de l’ONU axée sur la solution à deux États. Anthony Albanese a précisé avoir obtenu des assurances de l’Autorité palestinienne, garantissant qu’«aucune place (ne serait donnée) aux terroristes du Hamas dans tout futur État palestinien».

La solution à deux États est une approche historique visant à établir un État arabe et un État juif côte à côte, avec des frontières sûres et reconnues. Cette idée, formulée dès 1937, reste la seule voie envisageable pour de nombreux acteurs internationaux. L’Australie refuse une reconnaissance purement «symbolique», souhaitant qu’elle s’inscrive comme une véritable avancée vers la paix. L’annonce de l’Australie pourrait inciter d’autres nations à suivre le mouvement, ravivant ainsi l’espoir d’une solution politique durable dans la région.