
L’Australie a officialisé l’acquisition de 11 frégates de classe Mogami auprès du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour un montant de 6 milliards de dollars américains (environ 5,2 milliards d’euros). Cette annonce, faite mardi 4 août par le ministre australien de la Défense, Richard Marles, marque le plus important accord de défense jamais signé entre le Japon et l’Australie. MHI a remporté l’appel d’offres face au groupe allemand ThyssenKrupp Marine Systems, tandis que des concurrents espagnols et sud-coréens avaient été écartés précédemment.
Cette acquisition s’inscrit dans le cadre d’une restructuration majeure des forces armées australiennes, initiée en 2023. L’objectif est de doter l’Australie de capacités de frappe à longue portée pour contrer l’influence croissante de la puissance navale chinoise dans la région. Les frégates furtives de classe Mogami, dont la livraison est prévue d’ici 2030, remplaceront les navires vieillissants de classe Anzac, en service depuis les années 1990.
Richard Marles a souligné les performances de ces nouveaux navires, affirmant que la « frégate de classe Mogami est la meilleure frégate pour l’Australie ». Il a mis en avant ses caractéristiques de nouvelle génération, notamment sa furtivité et son système de lancement vertical de 32 cellules, capable de tirer des missiles à longue portée Tomahawk. L’intégration de ces frégates furtives est censée rendre la marine australienne « plus grande et plus létale », renforçant ainsi sa capacité de défense et de projection de puissance.