
L’enquête concernant le périple meurtrier de Jean G. à Oléron la semaine dernière n’est, pour l’heure, pas qualifiée d’acte terroriste par le Parquet national antiterroriste (PNAT). Les faits sont considérés comme le parcours sanglant d’un individu déséquilibré, bien que fasciné par le djihad. Le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, a confirmé que le PNAT avait décidé de ne pas retenir sa compétence, laissant l’enquête pour « tentative d’assassinat » aux gendarmes et policiers locaux.
Cependant, le PNAT reste en observation et pourrait se saisir du dossier si de nouveaux éléments, notamment liés à la téléphonie ou aux supports numériques, venaient à apparaître. Cette situation rappelle l’affaire Ashur Sarnaya, un chrétien irakien assassiné à Lyon en septembre, initialement traitée en droit commun avant de révéler des liens religieux.
Jean G., le suspect de 35 ans, aurait crié « Allah Akbar » lors de son interpellation après avoir percuté délibérément plusieurs personnes avec sa voiture. Il aurait déclaré aux enquêteurs s’être « récemment converti à l’islam, seul avec l’aide des réseaux sociaux » et qu’Allah lui aurait confié une mission. Des éléments religieux ont été découverts à son domicile, mais aucun lien direct avec la propagande djihadiste ou des organisations terroristes n’a été établi. Connu pour des délits de droit commun et sa polytoxicomanie, il a été testé positif au cannabis au moment des faits. Les expertises psychiatriques ont retenu une altération du discernement, mais pas une abolition.
L’homme doit être déféré devant un juge en vue d’une mise en examen pour « tentatives d’assassinat » et le parquet de La Rochelle a requis son placement en détention provisoire. Cet événement s’inscrit dans un contexte où la France est confrontée à une menace terroriste persistante et à une hausse des actes de violence, souvent le fait d’individus isolés et radicalisés via internet, même si le caractère terroriste n’est pas toujours retenu.






