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Atos a réduit sa perte nette à 696 M€ au S1 2025, contre 1,9 Md€ un an plus tôt, grâce à la baisse des charges. Le chiffre d'affaires recule de 19,4% à 4 Mds€. Le groupe confirme ses objectifs annuels de 8,5 Mds€ de revenus et 4% de marge opérationnelle, dans le cadre de son plan stratégique.

Le groupe informatique français Atos a annoncé une réduction significative de sa perte nette au premier semestre 2025, atteignant 696 millions d’euros, contre 1,9 milliard d’euros l’année précédente à la même période. Cette amélioration est attribuée à une diminution des charges opérationnelles et salariales, mise en œuvre dans le cadre de son plan stratégique « Genesis ».

Malgré cette réduction des pertes, le chiffre d’affaires du groupe a enregistré un net recul de 19,4%, s’établissant à 4 milliards d’euros. Le directeur financier, Jacques-François de Prest, a précisé que cette baisse était « attendue et anticipée ». La division Atos, spécialisée dans les services, a vu son chiffre d’affaires baisser de 17,9% à périmètre et taux de change constants, atteignant 3,6 milliards d’euros. Si la France a mieux résisté (-10,8%), les marchés aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Irlande ont davantage souffert, avec une chute de 29% pour ces deux dernières régions. L’activité Eviden, axée sur les produits, a quant à elle généré 417 millions d’euros, en recul de 11,9% à périmètre et taux de change constants.

Pour l’ensemble de l’année 2025, Atos a maintenu ses objectifs, visant des revenus d’environ 8,5 milliards d’euros et une marge opérationnelle autour de 4%. Au premier semestre 2025, cette marge s’est établie à 2,8% contre 2% un an auparavant, démontrant les premiers bénéfices des mesures de réduction des coûts. Le PDG, Philippe Salle, a affirmé que « l’entreprise est en train de reprendre des couleurs » et a présenté en mai 2025 un plan stratégique axé sur la rationalisation des coûts et le redressement de la rentabilité d’ici 2028, avec un objectif de marge opérationnelle de 10%. Dans le cadre de ce plan de transformation, Atos, qui compte 70 000 salariés, s’est retiré d’un pays non précisé en Amérique latine et a initié des processus de cession pour des activités jugées non stratégiques.