
Face à un contexte économique incertain, les épargnants français se tournent massivement vers l’assurance-vie, un placement qui se distingue par sa rentabilité et ses atouts fiscaux. Cette tendance s’affirme clairement en mars, où la collecte nette a atteint des sommets inédits depuis quinze ans. L’assurance-vie confirme ainsi sa position de placement privilégié pour les Français, détrônant d’autres options d’épargne.
Le Livret A, pourtant traditionnellement plébiscité, perd de son attrait. Son taux, à 2,4 % en février, devrait baisser à environ 1,7 % en août, le rendant moins compétitif. Parallèlement, le marché immobilier peine à se relancer, freiné par des taux de crédit encore élevés pour l’investissement locatif, bien que des signes de reprise soient observés. En juillet 2025, les taux de crédit immobilier confirment leur stabilité, avec des moyennes de 3,15% sur 15 ans et 3,35% sur 20 ans. Cependant, ils restent plus élevés que ceux observés avant 2023.
Dans ce tableau, l’assurance-vie brille particulièrement. En mars, sa collecte nette a franchi la barre des 4 milliards d’euros, une première pour ce mois depuis quinze ans. Sur les trois premiers mois de 2025, les cotisations brutes ont approché les 50 milliards d’euros, marquant un record avec une hausse de 4 % sur un an. Ce dynamisme s’explique en partie par la popularité croissante des supports en unités de compte (UC), qui représentent 38 % des cotisations en mars et 41 % depuis le début de l’année. Les offres bonifiées sur les fonds en euros proposées par les assureurs fin 2024 ont également contribué à cette performance exceptionnelle.
Les avantages fiscaux de l’assurance-vie jouent un rôle majeur dans son succès. Après huit ans de détention, les gains bénéficient d’un abattement annuel significatif (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple) et d’une imposition réduite. De plus, l’assurance-vie offre une grande flexibilité en termes de versements et de retraits, et constitue un outil efficace pour la transmission de patrimoine hors succession, avec des exonérations allant jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire.