L’assurance emprunteur est un élément crucial pour quiconque souscrit un crédit immobilier. Elle est le premier produit de prévoyance des Français, offrant une protection essentielle en cas de coup dur. Stéphane Soudeix, président du courtier Kereis France, souligne son rôle vital pour les ménages souhaitant acquérir un logement. Cependant, il est primordial de bien la calibrer, car son coût peut rapidement devenir significatif.
Aujourd’hui, l’assurance emprunteur représente en moyenne 30 à 40 % du coût total d’un prêt, selon Florent Cabesos, responsable de l’agence Empruntis de Lille. Cette part importante du coût global du crédit ne doit pas inciter à choisir l’option la moins chère. Un contrat à bas prix pourrait ne pas être adapté à votre profil et laisser votre famille vulnérable face aux aléas de la vie.
Une assurance de prêt a pour fonction principale de garantir le remboursement du capital restant dû en cas de décès ou de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) de l’emprunteur. De nombreux contrats vont au-delà, incluant la prise en charge de tout ou partie des mensualités en cas d’incapacité temporaire ou permanente de travail. Il existe deux grandes catégories d’assurances emprunteur : les contrats de groupe, proposés par les banques, et les contrats individuels, offerts par des assureurs externes. Les contrats individuels sont souvent plus personnalisés et potentiellement plus économiques pour les profils à faible risque.
Lors de la souscription, une attention particulière doit être portée aux exclusions de garantie. Il s’agit de situations spécifiques pour lesquelles l’assurance ne prendra pas en charge le sinistre. Ces exclusions peuvent être générales (imposées par le Code des assurances, comme la fausse déclaration) ou particulières, liées au profil de risque de l’emprunteur (santé, profession, loisirs dangereux). Il est parfois possible de racheter certaines exclusions particulières en contrepartie d’une surprime, offrant ainsi une couverture plus complète.
