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Les principaux syndicats et organisations patronales (hors Medef) ont écrit à Sébastien Lecornu pour exiger l'abandon de la réforme de l'assurance-chômage lancée par le précédent gouvernement, ciblant les contrats courts et ruptures conventionnelles.

Une lettre commune, signée par les principaux acteurs sociaux à l’exception du Medef, a été adressée à Sébastien Lecornu, le Premier ministre. Cette missive l’invite « solennellement » à abandonner le projet de réforme de l’assurance-chômage initié par le gouvernement précédent. Tout indique que le Premier ministre pourrait accéder à cette demande.

Sur l’en-tête du courrier, révélé par l’AFP et obtenu par Le Monde, figurent les logos des cinq principaux syndicats : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, et FO. S’y ajoutent également ceux de deux mouvements patronaux, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’Union des entreprises de proximité (U2P). Ces sept organisations demandent le « retrait de la lettre de cadrage » qui leur avait été transmise le 8 août par François Bayrou, alors Premier ministre.

Ce projet de réforme, lancé en août par le gouvernement Bayrou, visait à durcir les règles d’indemnisation et à générer des économies substantielles, estimées entre 2 et 2,5 milliards d’euros par an entre 2026 et 2029, voire 4 milliards d’euros à partir de 2030. Les négociations devaient aboutir avant le 15 novembre.

Depuis la démission du gouvernement Bayrou et l’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon, l’idée d’une réforme globale de l’assurance-chômage semble avoir été mise de côté. Le gouvernement cible désormais plus spécifiquement les « ruptures conventionnelles », jugées potentiellement abusives. Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a d’ailleurs indiqué avoir proposé aux partenaires sociaux de se saisir de ce sujet afin de trouver « quelques centaines de millions d’euros d’économies ».

Les syndicats plaident pour une discussion « dans une approche globale et équilibrée, avec l’objectif partagé de renforcer la qualité de l’emploi et de sécuriser les parcours professionnels » concernant les contrats courts et les ruptures conventionnelles.