
Apple continue d’innover dans le domaine de la santé connectée. Le groupe californien a annoncé que ses montres intelligentes pourront bientôt réaliser un premier diagnostic de l’hypertension. Cette fonctionnalité, qui transforme la montre en un véritable dispositif médical, attend la validation de la Federal Drug Administration (FDA) aux États-Unis.
Depuis son lancement en 2015, l’Apple Watch s’est imposée comme un outil essentiel pour le suivi de la santé. Elle permet déjà de réaliser des électrocardiogrammes, de détecter l’arythmie cardiaque et de suspecter une apnée du sommeil. Plus récemment, les écouteurs AirPods ont intégré des tests auditifs et un dispositif de prévention de la surdité. Ces avancées s’inscrivent dans une stratégie globale d’Apple, guidée par trois principes : validation scientifique, facilité d’utilisation et confidentialité des données.
Le diagnostic de l’hypertension par l’Apple Watch ne repose pas sur une mesure directe de la pression sanguine. Grâce à un capteur à lumière infrarouge, la montre analyse la réaction des vaisseaux sanguins à chaque battement cardiaque. Un algorithme traite ces données mensuellement et, en cas de potentielle hypertension, l’utilisateur est notifié et encouragé à consulter un médecin. Cette approche est cruciale, car l’hypertension est souvent asymptomatique et touche un grand nombre de personnes qui l’ignorent, entraînant des risques importants comme les AVC, les infarctus ou l’insuffisance cardiaque.
L’enjeu de la santé connectée intéresse de près les géants de la tech. Tim Cook, PDG d’Apple, a même déclaré que la santé pourrait être la contribution la plus importante de l’entreprise à l’humanité. Google, un autre acteur majeur, a investi 2 milliards de dollars pour acquérir Fitbit et développe AlphaFold, un laboratoire utilisant l’intelligence artificielle pour la recherche scientifique. Le marché de la santé numérique est en pleine expansion et représente une opportunité considérable pour ces entreprises.