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Le dispositif APLD-R (activité partielle de longue durée rebond) mis en place en 2025 vise à soutenir les entreprises face à une baisse d'activité durable, en préservant l'emploi et en favorisant la formation. La métallurgie a été pionnière dans son adoption.

Le secteur de la métallurgie, fort de ses 42 000 entreprises et 1,6 million de salariés, a été le pionnier de l’activité partielle de longue durée rebond (APLD-R) au printemps 2025. L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), la CFDT et FO ont signé le premier accord le 18 avril 2025, marquant une étape importante pour la préservation de l’emploi en France. D’autres secteurs ont rapidement emboîté le pas, notamment le travail temporaire, les architectes, l’ameublement, et les industries nautiques, témoignant de l’ampleur du besoin.

Ce dispositif APLD-R, en vigueur depuis le 1er mars 2025 et accessible jusqu’au 28 février 2026, est conçu pour soutenir les entreprises confrontées à une réduction durable de leur activité, sans pour autant que leur pérennité ne soit compromise. Il permet aux entreprises de traverser des périodes difficiles, en attendant une reprise des commandes ou le développement de nouvelles activités.

Inspiré par l’activité partielle mise en place durant la crise sanitaire de 2020, l’APLD-R de 2025 met un accent particulier sur la formation professionnelle. Xavier Berjot, avocat au cabinet Sancy Avocats, le décrit comme un « outil de stabilité sociale et un vrai levier de transformation de l’entreprise via le développement des compétences ». Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM, souligne la vulnérabilité de l’emploi industriel face aux fluctuations économiques. Les sous-traitants automobiles, la mécanique industrielle et les fournisseurs de charpentes métalliques sont parmi les secteurs de la métallurgie les plus touchés.

Le décret du 14 avril 2025 a précisé les modalités d’application de l’APLD-R. Les entreprises peuvent bénéficier du dispositif pendant 18 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 24 mois. Les salariés en APLD-R reçoivent une indemnité équivalant à 70 % de leur rémunération horaire brute antérieure, portée à 100 % s’ils suivent une formation. L’État, de son côté, verse à l’employeur une allocation équivalente à 60 % de la rémunération brute antérieure du salarié.