
Oui, votre expérience en tant qu’animatrice en colonie de vacances peut compter pour votre retraite. Les personnes rémunérées pour encadrer des enfants en centres de vacances ou aérés cotisent pour leur retraite, bien que les modalités de calcul aient évolué au fil du temps.
Avant 1979, les cotisations étaient calculées sur des bases forfaitaires d’un niveau jugé peu élevé, ce qui pouvait limiter la validation de trimestres pour la retraite. Cependant, depuis 1979, les cotisations sont calculées sur des bases forfaitaires déterminées en fonction du SMIC horaire en vigueur au 1er janvier de l’année concernée.
Pour valider un trimestre de retraite, il faut avoir cotisé sur la base d’un certain montant. Jusqu’en 2013, il fallait cotiser l’équivalent de 200 fois le SMIC horaire pour valider un trimestre. Depuis 2014, ce seuil a été abaissé à 150 fois le SMIC horaire, facilitant ainsi la validation de trimestres pour les emplois à temps partiel ou à faibles revenus. En 2025, cela représente 1 782 euros pour un trimestre. Ainsi, pour valider un trimestre en tant qu’animateur en 2025, il faudrait avoir travaillé l’équivalent de cinq mois si l’animation était votre seul emploi de l’année.
En ce qui concerne la retraite complémentaire, les animateurs cotisent également. Depuis le 1er janvier 2017, cette cotisation se fait systématiquement auprès de l’Agirc-Arrco. Avant cette date, il était possible de cotiser auprès de l’Ircantec, le régime complémentaire des agents non titulaires de la fonction publique. Les cotisations Agirc-Arrco sont calculées sur votre salaire réel, et non sur la base forfaitaire utilisée pour le régime général, ce qui vous permet d’acquérir des points. Ces points seront ensuite convertis en pension de retraite lors de votre départ.
Le Contrat d’Engagement Éducatif (CEE), créé en 2006, encadre les fonctions d’animation en centres de vacances. Les salariés sous CEE sont affiliés à l’Agirc-Arrco depuis 2017, avec des cotisations basées sur le salaire réel pour ce régime.