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Amine Kessaci, militant engagé contre le narcotrafic, s'exprime avec douleur et détermination après l'assassinat de son frère Mehdi à Marseille, appelant l'État à agir.

Amine Kessaci, militant écologiste et fondateur de l’association Conscience, a exprimé sa profonde douleur et sa détermination inébranlable après l’assassinat de son frère Mehdi, survenu le 13 novembre 2025 à Marseille. Cet événement tragique marque une nouvelle épreuve pour sa famille, déjà endeuillée en 2020 par la mort de son frère aîné, Brahim, également victime de la violence liée au narcotrafic. Amine Kessaci dénonce le silence et l’indifférence qui entourent ces drames et appelle à une prise de conscience collective et à une action forte de l’État.

Dans une tribune poignante, Amine Kessaci souligne que la mort de Mehdi, âgé de 20 ans et sans lien avec le trafic de drogue, est un crime « pour rien ». Il met en lumière l’emprise du narcotrafic, la lâcheté des commanditaires et la dérive de ceux qui exécutent des contrats, brisant des vies et souillant des âmes. Le militant interpelle l’État sur ses carences, les failles de la République et l’abandon des territoires et de leurs populations. Il insiste sur la nécessité de réintroduire les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui alimente les réseaux de trafiquants, et de donner aux forces de l’ordre les moyens nécessaires.

Amine Kessaci révèle avoir été ciblé par des menaces et contraint de quitter sa ville et de fermer les locaux de son association. Malgré une protection policière, celle-ci n’a pas été étendue à sa famille, pourtant déjà touchée par la violence du narcotrafic. Il rejette l’idée d’un « crime d’avertissement », affirmant que le sang versé est une perte irréversible qui plonge sa famille dans une souffrance infinie. Selon lui, les trafiquants cherchent à annihiler toute résistance et à étendre leur pouvoir.

Le militant écologiste exhorte l’État à prendre la mesure de cette « lutte à mort » engagée contre le narcotrafic. Il appelle à un soutien réel aux familles des victimes et à une mobilisation populaire. Amine Kessaci, qui a enterré son frère sous escorte policière et vêtu d’un gilet pare-balles, affirme qu’il ne se taira pas et continuera de réclamer justice. Il souhaite que cette révolte face au narcotrafic soit durable et collective, appelant chacun à se lever avec courage. Une marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci est prévue le 22 novembre à Marseille.