Alexander-Dobrindt-migration
L'Allemagne, menée par Alexander Dobrindt, intensifie sa politique migratoire avec l'expulsion de 81 Afghans. Ce durcissement est soutenu par la France, la Pologne et le Danemark, malgré les critiques de l'ONU.

Après l’expulsion de 81 migrants afghans, l’Allemagne, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt, se positionne comme un leader en matière de politique migratoire plus restrictive en Europe. Alexander Dobrindt a affirmé que l’Allemagne n’était « plus un frein, elle a pris place dans la locomotive de l’Europe » en accueillant ses homologues de pays voisins.

Un mini-sommet a été organisé en Bavière, réunissant des représentants de la France, de la Pologne et du Danemark. Alexander Dobrindt, surnommé le « shérif de l’immigration », supervise depuis deux mois le processus de refoulement des demandeurs d’asile arrivés aux frontières allemandes.

Le jour même de cette réunion ministérielle, un avion a décollé de Leipzig à destination de Kaboul, transportant 81 migrants afghans présentés comme des criminels. Cette opération a été vivement critiquée par le SPD, allié du gouvernement, et a été rendue possible grâce à l’intermédiaire du Qatar.

Le gouvernement allemand, en place depuis mai et dirigé par le chancelier Friedrich Merz, a la volonté d’intensifier le renvoi vers leur pays des demandeurs d’asile afghans reconnus coupables de crimes en Allemagne. Une première opération de ce type avait déjà eu lieu en août 2024, sous le précédent gouvernement d’Olaf Scholz, avec le renvoi de 28 Afghans.

Ces expulsions vers l’Afghanistan sont particulièrement controversées, car le gouvernement allemand ne reconnaît pas l’autorité des Talibans, revenus au pouvoir en août 2021, et n’entretient aucune relation diplomatique avec eux. L’ONU a même demandé l’« arrêt immédiat du renvoi forcé de tous les réfugiés et demandeurs d’asile afghans » en raison des violations continues des droits de l’homme dans le pays.