
L’Allemagne, favorite pour l’organisation de l’Euro féminin de football 2029, a été officiellement désignée mercredi 3 décembre par le comité exécutif de l’UEFA, réuni à Nyon (Suisse). Cette décision confirme le rôle central de l’Allemagne dans le développement du football, après avoir déjà accueilli l’Euro masculin en 2024 avec un succès largement salué. Le pays a su convaincre en devançant ses concurrents, la Pologne et le duo Suède-Danemark, grâce à un dossier solide promettant d’accélérer l’essor du football féminin, un potentiel jugé encore « inexploité ».
Géant historique du football féminin avec huit titres continentaux et l’organisation de deux Euros (1989 et 2001), l’Allemagne a mis en avant ses infrastructures sportives exceptionnelles. Le pays dispose de huit stades répondant et surpassant même largement les exigences de jauge de l’UEFA. Bernd Neuendorf, président de la fédération, s’est montré confiant quant à la capacité de remplir ces grandes enceintes. Parmi celles-ci, on retrouve des sites emblématiques comme l’Allianz Arena de Munich et le stade de Dortmund, tous deux capables d’accueillir plus de 60 000 spectateurs, ainsi que d’autres comme Leipzig, Cologne, Hanovre, Düsseldorf et Francfort qui dépassent les 40 000 ou 50 000 places.
Les organisateurs allemands visent à vendre « plus d’un million de billets » pour cet événement, un objectif ambitieux qui dépasse largement les 657 291 billets vendus lors de l’Euro 2025 en Suisse. Cet aspect est crucial car l’Euro féminin, malgré son succès populaire croissant, reste déficitaire pour l’UEFA. L’Allemagne a également souligné sa position géographique centrale et son réseau ferroviaire dense, des atouts majeurs pour faciliter les déplacements des supporters, comme cela a été démontré en Suisse où 86 % des détenteurs de billets ont utilisé des transports publics, la marche ou le vélo.
Les candidatures concurrentes, notamment celle de la Pologne et celle conjointe du Danemark et de la Suède, proposaient des enceintes de taille plus modeste, ce qui a constitué un handicap face à l’offre allemande. La Pologne, bien qu’en pleine progression dans le football féminin et future hôte du Mondial féminin des moins de 20 ans en 2026, n’a pas pu rivaliser sur ce point. L’Italie et le Portugal avaient quant à eux retiré leurs dossiers, préférant se concentrer sur l’organisation de tournois masculins majeurs.






