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L'enseigne d'ameublement Alinéa est placée en redressement judiciaire par le tribunal de Marseille, plongeant ses 1 200 salariés dans l'incertitude face à un avenir économique incertain.

L’enseigne française d’ameublement Alinéa, fondée en 1989, fait face à de nouvelles difficultés. Le tribunal des activités économiques de Marseille a prononcé, ce jeudi 20 novembre, le placement en redressement judiciaire de la société. Cette décision ouvre une période d’observation de six mois, suscitant une forte inquiétude parmi les 1 200 salariés de l’entreprise, dont le siège social est basé à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Filiale de Néomarché, une société détenue par la famille Mulliez, Alinéa n’en est pas à sa première épreuve. L’enseigne avait déjà été placée en redressement judiciaire en 2020. À l’issue de cette procédure, Alexis Mulliez, alors PDG, avait repris Alinéa avec le soutien de l’Association familiale Mulliez (AFM). Un plan de relance avait été mis en œuvre, visant à accroître la taille critique du distributeur, à développer une offre de produits fabriqués en Europe et à se positionner comme une alternative sérieuse à Ikea, leader incontesté sur le marché français de l’ameublement.

En 2023, dans le cadre de cette stratégie, Alinéa a intégré la chaîne de magasins Zodio, auparavant sous le giron d’Adeo (structure de tête de Leroy-Merlin, également détenue par l’AFM). L’ensemble des points de vente Zodio ont basculé sous l’enseigne Alinéa en 2024, portant le réseau à 36 unités en France et renforçant sa puissance d’achat. Malgré ces efforts, la société n’est pas parvenue à redresser la barre financièrement. En 2024, Alinéa a enregistré des pertes d’exploitation s’élevant à 54 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros. Cette situation délicate soulève des interrogations quant à l’avenir de l’enseigne et à la pérennité de son activité sur le marché de l’ameublement.