
Lors du scrutin du 16 octobre à l’Assemblée nationale, une figure s’est distinguée par un vote inattendu. Alexandra Martin, députée Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, a créé la surprise en votant la motion de censure déposée par La France insoumise (LFI), suivie de celle du Rassemblement national (RN) et de l’Union de la droite républicaine. Ce geste politique audacieux a marqué les esprits dans un hémicycle polarisé, où la motion de censure de LFI a échoué à seulement dix-huit voix près, avec 271 votes pour.
Alexandra Martin, seule élue LR à soutenir la motion de LFI, a justifié son choix par « la nécessité de sortir de ce blocage par un retour aux urnes ». Quelques minutes après ce premier vote, elle a réitéré son soutien à la motion du RN, rejoignant ainsi François-Xavier Ceccoli et Pierre Cordier. Cette position singulière de la députée de Cannes suggère une volonté d’émancipation au sein d’un parti déjà fracturé.
Née à Nice en 1968, Alexandra Martin a un parcours politique ancré localement. Après des études de droit à l’université Nice-Sophia-Antipolis, elle a intégré le cabinet du maire de Cannes, Michel Mouillot, en 1994, avant de s’engager aux côtés de David Lisnard. Secrétaire générale du mouvement Nouvelle Énergie, elle est conseillère départementale depuis 2021 et a été élue députée de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes en 2022, puis réélue en 2024 après la dissolution. Jusqu’à présent, Alexandra Martin était restée discrète sur la scène nationale. Son double vote du 16 octobre marque un tournant, affirmant une singularité politique assumée qui pourrait bien redéfinir son rôle au sein de son parti.