
L’administration Trump a annoncé le lundi 3 novembre une réduction des aides alimentaires destinées à environ 42 millions d’Américains pour le mois de novembre. Cette décision intervient dans un contexte de paralysie budgétaire qui dure depuis plus d’un mois aux États-Unis.
Le gouvernement prévoit d’utiliser 4,65 milliards de dollars (environ 4,03 milliards d’euros) d’un fonds d’urgence pour financer le programme SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program), le principal dispositif public d’aide alimentaire. Cependant, cette somme ne couvrira qu’environ « 50 % des aides des foyers éligibles », a précisé un responsable du ministère de l’Agriculture dans des documents judiciaires.
Cette annonce fait suite à des ordonnances rendues le 31 octobre par des juges fédéraux, notamment à Providence (Rhode Island), qui enjoignaient l’exécutif à utiliser les fonds d’urgence pour assurer la continuité du programme SNAP.
L’administration Trump a maintenu que le programme était à court de fonds après un mois de shutdown, les démocrates et les républicains n’ayant pas réussi à s’accorder sur un nouveau budget, se rejetant mutuellement la faute. Le président Donald Trump avait pourtant affirmé vendredi qu’il était prêt à débloquer les fonds nécessaires si la justice le décidait, déclarant « ne pas vouloir que les Américains aient faim ».
Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a quant à lui accusé dimanche M. Trump et le parti républicain d’« instrumentaliser la faim » des millions de bénéficiaires du programme SNAP.






