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Washington retire Ahmed al-Charaa de sa liste noire des terroristes, marquant une étape diplomatique majeure avant sa visite historique à la Maison-Blanche, signalant un rapprochement avec la Syrie.

Les États-Unis ont officiellement retiré le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, de leur liste noire des personnalités considérées comme terroristes. Cette décision, attendue, intervient à l’approche de sa visite historique à la Maison-Blanche, marquant une nouvelle ère dans les relations entre les deux nations.

Ahmed al-Charaa devrait être reçu par le président Donald Trump lundi, une première pour un dirigeant syrien à la Maison-Blanche. Cette visite représente une véritable consécration pour l’ancien jihadiste, qui a réussi à sortir son pays de l’isolement en moins d’un an de pouvoir.

Un porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a justifié ce retrait en soulignant les progrès accomplis par les dirigeants syriens depuis le départ de Bachar al-Assad et la fin de plus de 50 ans de répression. Selon le communiqué, le nouveau gouvernement syrien s’engage activement dans la recherche d’Américains disparus, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, l’élimination des armes chimiques, ainsi que la promotion de la sécurité régionale et d’un processus politique inclusif.

Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU avait déjà levé les sanctions contre Ahmed al-Charaa, à l’initiative des États-Unis. Auparavant, il nécessitait une exemption des Nations unies pour chaque déplacement international.

Dès son accession au pouvoir, Ahmed al-Charaa a clairement affiché sa rupture avec son passé jihadiste. Il a multiplié les ouvertures envers l’Occident et les pays de la région, y compris les monarchies arabes, et a même entamé des négociations avec Israël. Sa première visite aux États-Unis remonte à septembre, lorsqu’il s’était exprimé devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York.