syrian-president-white-house
Le président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, se rendra à la Maison Blanche le 10 novembre pour une rencontre historique avec Donald Trump, marquant la première visite d'un chef d'État syrien à Washington depuis 1946. La levée des sanctions et la lutte contre l'EI seront au cœur des discussions.

Le président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, s’apprête à marquer l’histoire en devenant le premier chef d’État syrien à être reçu à la Maison Blanche depuis l’indépendance du pays en 1946. Cette visite historique, prévue pour le 10 novembre, verra Al-Charaa rencontrer le président américain Donald Trump. Cette annonce a été faite par le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Hassan Al-Chibani, lors du Dialogue de Manama, et confirmée par l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack.

Les discussions porteront sur des sujets cruciaux, notamment la levée des sanctions américaines contre la Syrie et l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. La question de l’assistance internationale dans la lutte contre l’organisation État islamique (EI) sera également abordée, Al-Chibani soulignant la nécessité d’un soutien global pour combattre ce groupe. Al-Charaa, ancien chef rebelle et figure clé ayant mis fin à un demi-siècle de régime Al-Assad en décembre 2024, est le président de la République arabe syrienne à titre transitoire depuis le 29 janvier 2025.

Cette rencontre intervient dans un contexte de réchauffement des relations diplomatiques entre Washington et Damas, notamment depuis la chute d’Assad et l’annonce de la levée des sanctions américaines en mai. Il s’agit de la deuxième visite d’Ahmed Al-Charaa aux États-Unis, après son discours à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, où il était devenu le premier président syrien depuis des décennies à s’adresser à l’ONU. Une première rencontre entre Al-Charaa et Donald Trump avait eu lieu en mai dernier à Riyad, en Arabie saoudite, où le président américain s’était dit impressionné par son homologue syrien.

La délégation syrienne espère obtenir un assouplissement des sanctions occidentales, toujours en vigueur malgré la fin du régime de Bachar Al-Assad. Au-delà de la lutte antiterroriste, la reconstruction du pays ravagé par quatorze années de guerre civile sera également au centre des discussions. Le président Al-Charaa aspire à des relations équilibrées avec tous les pays et estime qu’il n’y a plus de justification au maintien des sanctions.