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Face à la hausse record des défaillances d'entreprises en France, le régime de garantie des salaires (AGS) s'impose comme un pilier essentiel, assurant le versement des salaires et indemnités de licenciement aux employés des sociétés en difficulté. Son financement, via une cotisation patronale, a été ajusté pour faire face à cette conjoncture économique tendue.

Le régime de garantie des salaires (AGS), un mécanisme de solidarité collective méconnu, joue un rôle crucial en France en assurant le paiement des salaires et indemnités de licenciement aux employés d’entreprises en difficulté. Ce fonds de solidarité intervient lorsque les sociétés ne peuvent plus honorer leurs obligations financières, offrant un amortisseur social vital, comme le souligne Antonin Blanckaert, son directeur général.

Laurence Blanchard, responsable du centre Ile-de-France-Est de l’AGS, témoigne de l’importance de ces interventions qui peuvent représenter des sommes considérables à transférer rapidement. Le système est alimenté par une cotisation obligatoire de 0,25 % pour toutes les entreprises, preuve d’une solidarité interprofessionnelle.

Le rôle de l’AGS est d’autant plus crucial que la France fait face à un niveau record de défaillances d’entreprises. En 2024, plus de 66 000 entreprises ont connu une défaillance, un chiffre sans précédent depuis plus de dix ans. Cette hausse s’explique notamment par la fin des aides post-crise sanitaire, les coûts de l’énergie élevés et un contexte économique instable. Face à cette conjoncture, l’AGS a dû ajuster son taux de cotisation, le faisant passer de 0,20 % à 0,25 % au 1er juillet 2024 pour maintenir son équilibre financier et garantir la protection des salariés.

L’AGS intervient principalement en cas de procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, garantissant les salaires et indemnités dans des délais très courts, souvent sous 48 heures pour les créances dites « super privilégiées ». C’est un dispositif qui couvre tous les salariés d’entreprises privées, quelle que soit leur taille ou leur ancienneté. L’organisme a pris son autonomie de l’Unédic en 2024 tout en conservant des liens par une convention de gestion.