
Une recrudescence d’agressions ciblant des personnes homosexuelles inquiète l’agglomération nantaise depuis le début de l’été 2025. Le dernier fait en date s’est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi à Rezé, où un homme a été violemment agressé à coups de marteau après s’être rendu à un rendez-vous fixé via Snapchat. La victime, en état de choc, a déposé plainte. La police nationale de Loire-Atlantique a confirmé le caractère homophobe de cette attaque, ouvrant une enquête pour déterminer d’éventuels liens avec d’autres agressions similaires survenues ces dernières semaines.
Ces guets-apens se multiplient dans plusieurs parcs de la région, notamment au parc de Praud à Rezé, où un cas similaire avait déjà été signalé. Des incidents comparables ont également eu lieu au parc de Beaulieu, sur l’île de Nantes, et au parc floral de la Roseraie. Un jeune majeur a d’ailleurs été interpellé et mis en examen en juillet pour « vols avec violences » et « violences commises en raison de l’orientation sexuelle », suite à huit plaintes déposées par des hommes âgés de 33 à 62 ans.
Face à cette situation préoccupante, les forces de l’ordre ont lancé un appel à la vigilance, en particulier pour les rendez-vous pris via des applications de rencontre. Elles recommandent d’éviter les lieux isolés et de toujours prévenir un proche avant une rencontre. La police nationale met en place des dispositifs de surveillance accrus et passe régulièrement sur les lieux identifiés comme sensibles. Une rencontre est prévue prochainement entre des policiers et l’association Nosig, le centre LGBTI+ de Nantes, afin de sensibiliser davantage les victimes et de lutter contre ces actes.
Il est également conseillé d’effectuer un appel vidéo avant tout rendez-vous pour s’assurer de l’identité de l’interlocuteur. Ces agressions rappellent la nécessité d’une prudence accrue lors des rencontres en ligne, un phénomène qui n’est malheureusement pas nouveau dans la région nantaise, puisque des cas similaires avaient été signalés à Saint-Nazaire en mars, ayant mené à des guets-apens hyperviolents.