Prisca-Thevenot-Assemblee-nationale
Un jeune homme de 21 ans a été condamné à vingt-trois mois de prison ferme pour l'agression de la députée Prisca Thévenot et de son équipe lors de la campagne des législatives de 2024. Les faits ont eu lieu à Meudon-la-Forêt et ont entraîné des blessures. La députée a exprimé sa « peur » depuis les faits.

Un jeune homme de 21 ans a été condamné à vingt-trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nanterre suite à l’agression de la députée Prisca Thévenot (Renaissance) et de son équipe. Les faits se sont déroulés en juillet 2024, en pleine campagne des législatives. Le prévenu, considéré comme le principal instigateur des violences, était poursuivi pour violences en récidive, aggravées par la réunion et l’usage d’une arme, ainsi que pour dégradation de véhicule. Le parquet avait requis une peine de trois ans de prison ferme. La peine prononcée est assortie de dix-huit mois de sursis probatoire, ainsi que de diverses obligations et interdictions.

L’agression remonte au 3 juillet 2024, alors que Prisca Thévenot, candidate à sa réélection, effectuait une opération de collage d’affiches à Meudon-la-Forêt. Accompagnée de sa suppléante, Virginie Lanlo, et de deux militants, elle a été prise à partie par plusieurs jeunes. L’altercation a rapidement dégénéré, une vingtaine d’individus, majoritairement mineurs, ayant rejoint le groupe à l’appel du principal mis en cause. La députée des Hauts-de-Seine a témoigné devant le tribunal que les jeunes « venaient pour en découdre » et qu’ils attendaient une « indication sur la personne à frapper », qualifiant l’agression de « lynchage » pour l’un de ses militants.

Le prévenu a reconnu avoir porté un coup de poing à l’un des militants, Madiba Ousmane Guirassy, mais a nié être l’auteur du coup de trottinette ayant fracturé la mâchoire de M. Guirassy, également blessé au genou, au ventre et à la main. Il a également contesté avoir attaqué Mme Lanlo avec la trottinette, celle-ci ayant été touchée au bras et son véhicule endommagé. Prisca Thévenot, très émue, a confié « vivre dans la peur » depuis les faits et s’être interrogée sur la poursuite de son engagement politique. Son avocat a souligné une « idiotie abyssale » de son client, tout en réfutant une quelconque motivation politique. Cinq autres mineurs soupçonnés d’avoir participé à l’agression seront jugés ultérieurement devant le tribunal pour enfants.