
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a admis un « dysfonctionnement » concernant l’identité de l’individu soupçonné d’avoir agressé trois femmes dans le métro parisien. Initialement présenté comme un clandestin malien sous le coup d’une OQTF, il a été découvert qu’il possédait en réalité un passeport français. Ce mardi matin sur France Inter, Laurent Nuñez a expliqué que le suspect, né à Bamako (Mali), était connu des services de police mais n’avait jamais présenté de documents d’identité, étant ainsi traité comme un étranger en situation irrégulière. Sa fiche pénale mentionnait la nationalité malienne, y compris pendant sa rétention administrative, et il n’a jamais déclaré être français.
C’est lors d’une perquisition à son domicile qu’un passeport français a été retrouvé. Les vérifications ont ensuite confirmé que l’individu était français par filiation, son père l’ayant reconnu à l’âge de 9 ans. Il avait ainsi obtenu un certificat de nationalité en 2012 et un passeport et une carte nationale d’identité à 18 ans. Le ministre a souligné que ces informations n’étaient pas connues des services auparavant.
Laurent Nuñez a également abordé la crise agricole et les images de policiers ayant sorti leurs armes face à un agriculteur à Auch (Gers). Il a affirmé que la crise était gérée « avec beaucoup de souplesse et de tact », autorisant les revendications tout en interdisant les débordements et la violence. Il a justifié l’intervention policière en raison de déversements de fumier sur des bâtiments publics et un organe de presse, expliquant que les policiers s’étaient sentis menacés et n’avaient sorti leurs armes que quelques secondes. Le ministre n’a pas jugé nécessaire de saisir l’IGPN.
Par ailleurs, en prévision des festivités du Nouvel An, 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur tout le territoire français, dont 10 000 à Paris, pour sécuriser les célébrations et prévenir les violences urbaines traditionnelles. Enfin, concernant la menace terroriste en France, Laurent Nuñez a rappelé qu’elle restait « très forte », notamment dans sa dimension endogène, avec des risques de radicalisation et de passage à l’acte.






