
Le think-tank libéral iFRAP salue une diminution « non négligeable » du nombre d’agences rattachées à l’État, attribuant une note de 6/10 au gouvernement. Cependant, des « points de fuite » importants persistent, soulignant des défis dans la gestion des finances publiques. Les opérateurs de l’État, comme Pôle emploi ou le CNRS, sont des agences dont le budget est distinct de celui de l’État, financées par des subventions et des taxes affectées. Leurs recettes totales ont atteint environ 63 milliards d’euros en 2021.
Le nombre de ces opérateurs a fortement diminué, passant de 649 en 2007 à 437 en 2021, grâce à des suppressions et des fusions. Malgré cette réduction numérique, les dépenses de ces entités ont considérablement augmenté, passant de 19 milliards en 2007 à environ 63 milliards aujourd’hui. Une présentation consolidée de ces dépenses reste absente, et leur contrôle par le Parlement est limité, puisque seul le vote des subventions est effectué annuellement.
Historiquement, ces opérateurs ont été utilisés pour augmenter le nombre d’agents de l’État sans que cela n’apparaisse directement dans les budgets parlementaires. Leurs effectifs et masses salariales n’étaient pas comptabilisés dans les dépenses de personnel de l’État. De 2009 à 2021, le nombre d’agents des opérateurs a augmenté de 219 153. Bien qu’une baisse de 4 011 agents soit observée sur le périmètre global en 2021, la vérification en temps réel de l’impact sur la masse salariale est impossible. Le décalage des données budgétaires entrave une information complète des parlementaires.
En 2021, une meilleure maîtrise des ressources et des effectifs des opérateurs a été notée, grâce à la réduction du nombre d’agences. Néanmoins, des lacunes importantes subsistent. L’iFRAP, via le Macronomètre, insiste sur la nécessité pour chaque opérateur de publier annuellement ses comptes détaillés, sa convention d’objectif et son bilan social. Ces mesures sont cruciales pour une transparence accrue et un meilleur contrôle budgétaire, garantissant une gestion plus efficace des deniers publics et une évaluation précise de l’action gouvernementale.