Joel-Le-Scouarnec-courtroom
L'affaire Joël Le Scouarnec continue de se développer avec l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire et la mise en place d'un numéro vert de soutien aux victimes et aux professionnels du procès.

Deux mois après la condamnation de l’ancien chirurgien Joël Le Scouarnec à 20 ans de réclusion criminelle pour agressions sexuelles et viols sur 298 personnes, principalement des patients mineurs, l’affaire continue d’évoluer. La peine est définitive, ni l’accusé ni le ministère public n’ayant fait appel du verdict de la cour criminelle départementale du Morbihan.

Cependant, Joël Le Scouarnec n’en a pas terminé avec la justice. Il est attendu les 3 et 4 novembre prochains pour l’audience civile, qui examinera les demandes d’indemnisation des victimes. De plus, de nouvelles procédures ont été lancées. Le 18 juillet, le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire contre X pour « abstentions volontaires d’empêcher des crimes et délits contre l’intégrité physique des personnes ».

Parallèlement, un numéro vert a été mis en place à la mi-juillet, à la demande du collectif de victimes. Huit acteurs du procès ont déjà contacté ce service, destiné aux victimes, aux co-victimes (parents, enfants) et aux professionnels de la justice (avocats, magistrats, policiers, journalistes). Ce dispositif, sécurisé par le ministère de la Santé via la plateforme d’écoute du Collectif féministe contre le viol (CFCV), vise à offrir un soutien psychologique et une écoute attentive aux personnes impactées par cette affaire hors norme.

La mise en place de ce numéro a été jugée nécessaire suite à la violence des débats du procès et pour répondre au besoin d’accompagnement des victimes, parfois traumatisées par les révélations. Le suicide début juillet de l’un des avocats de Joël Le Scouarnec a également souligné l’importance d’un tel soutien pour tous les acteurs impliqués.