Des parlementaires démocrates ont rendu public un e-mail de 2019 attribué à Jeffrey Epstein, le délinquant sexuel américain décédé en prison. Dans cet e-mail, Epstein affirmerait que Donald Trump « savait à propos des filles » et qu’il aurait demandé à Ghislaine Maxwell, sa complice, d’arrêter. L’e-mail, envoyé au journaliste Michael Wolff et publié sur X, a été initialement rapporté par le New York Times et CNN.
Ghislaine Maxwell purge actuellement une peine de vingt ans de prison pour exploitation sexuelle, tandis que Jeffrey Epstein a été retrouvé mort dans sa cellule en 2019, officiellement par suicide, avant son procès pour crimes sexuels. Donald Trump a rapidement réagi sur Truth Social, accusant les démocrates de vouloir relancer « la supercherie autour de Jeffrey Epstein » pour détourner l’attention de leurs propres erreurs. Il a également averti qu’un « très mauvais ou stupide » républicain tomberait dans ce piège.
Karoline Leavitt, porte-parole de l’exécutif américain, a également déclaré que « les démocrates ont fait fuiter des e-mails de manière sélective auprès de médias de gauche pour fabriquer un faux récit pour salir le président Trump ». Elle a ajouté que Donald Trump avait renvoyé Jeffrey Epstein de son club il y a des décennies en raison de son comportement inapproprié avec des employées.
Un autre e-mail de 2011, également publié par les démocrates, suggère que Donald Trump aurait passé plusieurs heures avec une victime d’Epstein à son domicile. Karoline Leavitt a identifié cette victime comme étant Virginia Giuffre, qui a toujours affirmé que le président Trump n’avait rien fait de mal et qu’il avait été « des plus amicaux » lors de leurs interactions limitées. La Maison Blanche a par ailleurs discrédité Michael Wolff, le qualifiant de source non fiable. Les élus démocrates estiment que ces e-mails « soulèvent de graves questions sur Donald Trump et ce qu’il connaissait des crimes horribles d’Epstein », alors que leur commission enquête sur la gestion de l’affaire Epstein par l’État fédéral. Les républicains, quant à eux, ont dénoncé une publication sélective et annoncé la publication de « 20 000 pages de documents supplémentaires ».
L’affaire Epstein, et la mort du financier, ont alimenté de nombreuses théories du complot. Donald Trump, qui avait promis des révélations fracassantes durant sa campagne, qualifie désormais la polémique de « canular » monté par l’opposition. Des développements sont attendus au Congrès, où une pétition pourrait forcer un vote sur la publication des dossiers Epstein détenus par l’administration.
