La publication de milliers de courriels de Jeffrey Epstein a ravivé les interrogations concernant les liens entre Donald Trump et le financier, également prédateur sexuel. Ces documents, rendus publics ce mercredi, ont relancé les spéculations, bien qu’aucun ne provienne directement de Trump ni ne l’incrimine de manière explicite. Cependant, son nom apparaît à plusieurs reprises dans les échanges d’Epstein avec ses correspondants.
Les démocrates de la Commission de surveillance de la Chambre, qui ont obtenu ces courriels de la succession Epstein, ont mis en lumière trois messages particulièrement embarrassants pour Donald Trump. L’un de ces échanges, datant de 2011 entre Epstein et Ghislaine Maxwell, sa complice, suggère que Trump aurait passé «plusieurs heures» en compagnie de l’une de leurs victimes. Dans un autre courriel de 2019 adressé à l’auteur Michael Wolff, Epstein affirme que «bien sûr [Trump] était au courant pour les filles, car il a demandé à Ghislaine d’arrêter». Le nom de la victime anonyme dans les courriels a été identifié par la Maison Blanche comme étant Virginia Giuffre. Toutefois, Giuffre a toujours déclaré que Trump ne l’avait jamais traitée de manière inappropriée et qu’il avait été «des plus aimables» lors de leurs interactions limitées.
Donald Trump a constamment nié avoir eu connaissance des activités criminelles d’Epstein et a tenté de prendre ses distances avec le défunt financier. Il a affirmé que leur amitié avait pris fin en 2004 ou 2007, invoquant différentes raisons, notamment le fait qu’Epstein aurait «volé» des employées de son club de Mar-a-Lago. En 2002, Trump avait pourtant décrit Epstein comme un «type formidable» et «très amusant», ajoutant qu’il aimait les belles femmes, y compris les plus jeunes.
La Maison Blanche a qualifié la diffusion de ces courriels de «canular fabriqué par le parti démocrate» visant à «créer un faux narratif» et à détourner l’attention des «réalisations historiques» de Trump. De son côté, Donald Trump a déclaré sur Truth Social que les démocrates tentaient de relancer cette «farce Jeffrey Epstein» pour masquer leurs échecs.
