
La Maison-Blanche a annoncé avoir retiré le Wall Street Journal de la liste des médias accrédités pour le déplacement de Donald Trump en Écosse, du 25 au 29 juillet. Cette décision intervient après la publication par le quotidien d’un article attribuant à Donald Trump une lettre à caractère salace adressée à Jeffrey Epstein, une révélation que le président américain a qualifiée de «mensongère et diffamatoire» . La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a justifié cette exclusion en invoquant le «comportement mensonger et diffamatoire du Wall Street Journal», précisant que le journal ne ferait pas partie des treize médias à voyager à bord d’Air Force One .
Vendredi, Donald Trump avait déjà intenté une action en diffamation contre le Wall Street Journal et son propriétaire, Rupert Murdoch, exigeant au moins 10 milliards de dollars . L’article en question alléguait qu’une lettre, prétendument écrite par Donald Trump en 2003 pour le 50e anniversaire de Jeffrey Epstein, contenait un croquis de femme nue et un message équivoque . Donald Trump a fermement nié être l’auteur de cette lettre, la qualifiant de «faux diffamatoire» . Ce dossier met le président républicain dans une position délicate face à certains de ses partisans qui l’accusent de ne pas respecter ses promesses de transparence concernant Jeffrey Epstein, décédé en prison en 2019 avant son jugement pour trafic sexuel de mineures .
Depuis son retour au pouvoir, l’administration Trump a renforcé son contrôle sur la presse, reprenant en main la composition du «pool» de journalistes qui suit le président . Cette pratique a conduit à l’exclusion de l’agence Associated Press pour avoir refusé d’adopter l’appellation «golfe d’Amérique» au lieu de «golfe du Mexique» . Par ailleurs, la Maison-Blanche a invité des influenceurs et créateurs de contenus pro-Maga à certains voyages, une démarche critiquée par l’Association des correspondants de la Maison-Blanche (WHCA) . La mort de Jeffrey Epstein continue d’alimenter de nombreuses théories complotistes, malgré les conclusions du ministère de la Justice et du FBI affirmant l’absence de preuves d’une «liste secrète de clients» ou d’un chantage impliquant des personnalités de premier plan .