shareholders-meeting-debate
En France, les actionnaires peuvent participer et poser des questions lors des assemblées générales. Le Code Civil garantit un temps de débat, mais l'accueil des questions varie selon leur objet.

En France, l’actionnaire d’une entreprise a le droit de demander l’inscription d’une résolution à l’ordre du jour d’une assemblée générale (AG) s’il détient au moins 5 % du capital. Une participation minoritaire est aussi possible, entre 0,5 % et 5 %, si le capital dépasse 750 000 euros. Néanmoins, une seule action suffit pour participer à ces AG et y prendre la parole. Le Code Civil prévoit un temps de débat, sans durée minimale.

Les questions-réponses peuvent varier en durée. En 2025, elles ont duré une dizaine de minutes chez Sopra Steria, tandis que chez Bouygues, elles ont atteint une heure. L’accueil des questions dépend fortement de leur pertinence et de leur sujet. Par exemple, lors de l’AG 2025 de LVMH, Bernard Arnault a refusé de répondre à une question sur la participation de sa holding familiale dans le Paris FC, estimant que cela ne concernait pas directement LVMH.

Aborder des sujets sensibles peut se heurter à une fin de non-recevoir. Lors de l’AG de BNP Paribas, le 13 mai, la direction a répondu de manière jugée « lacunaire » à une question concernant une potentielle action en justice contre Patrick Drahi. La banque a renvoyé à une réponse écrite sur son site, ne souhaitant pas commenter. Cet incident, couplé à la suppression initiale de la partie questions-réponses de la vidéo de l’AG en ligne, a soulevé des interrogations sur un possible « malaise ou un désintérêt vis-à-vis des questions des actionnaires ».