France-government-meeting
Le gouvernement français a rencontré des acteurs économiques pour discuter de l'impact de l'accord commercial UE-USA, avec des inquiétudes majeures sur les droits de douane pour les vins et spiritueux. Des exemptions sont espérées.

Suite à l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, des acteurs économiques français, dont l’activité d’exportation est affectée par les mesures tarifaires américaines, ont été reçus à Bercy le 30 juillet 2025. Cette rencontre, menée par le ministre de l’Économie Eric Lombard, a réuni plusieurs membres du gouvernement dont Amélie de Montchalin (Comptes publics), Véronique Louwagie (Commerce, artisanat et PME), Nathalie Delattre (Tourisme) et Annie Genevard (Agriculture).

L’objectif de cette réunion était de rassurer les organisations patronales et fédérations professionnelles directement touchées par ces droits de douane. Parmi elles figuraient le Medef, la CPME, l’U2P, ainsi que France Industrie et la Fédération bancaire française. Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur, a souligné la volonté de la France de pousser pour une exemption totale de droits de douane pour les secteurs des vins et spiritueux, en plus de l’aéronautique, déjà confirmée.

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a évoqué la forte probabilité d’un accord « 0 pour 0 » pour les spiritueux, bien que l’incertitude demeure pour les vins. Elle a rappelé que les exportations françaises de vins et spiritueux vers les États-Unis s’élèvent à environ 4 milliards d’euros, auxquels s’ajoute un milliard d’euros pour l’agroalimentaire. Avec des taxes de 15 % sur ces produits européens, cela représenterait 800 millions d’euros de taxes supplémentaires, suscitant une « inquiétude maximale » dans le secteur.

Emmanuel Macron, lors du conseil des ministres, a déploré un manque de fermeté de l’UE face à Donald Trump, insistant sur le fait que « pour être libres, il faut être craints ». Le président français a affirmé que la France continuerait à défendre une position exigeante et ne s’en tiendrait pas là. Malgré les assurances du gouvernement, les entreprises restent tendues. Franck Choisne, de la CPME, a qualifié l’accord d’« inacceptable » à cause du taux de 15 %.

Eric Lombard a reconnu un accord « inéquitable » mais a souligné l’importance d’éviter des contre-mesures plus sévères. Les discussions se poursuivent avec les Américains afin d’obtenir des exemptions pour d’autres secteurs. Le gouvernement a affirmé son soutien continu aux entreprises, à travers des mesures de simplification, de compétitivité et de protection du marché européen.