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Le nouvel accord migratoire franco-britannique, basé sur le principe du "un pour un", est entré en vigueur, visant à réguler les flux de migrants traversant la Manche.

L’accord migratoire franco-britannique, souvent qualifié de « un pour un », est entré en vigueur ce mercredi 6 août. Ce dispositif vise à gérer les flux de migrants traversant la Manche en petites embarcations. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a salué cette initiative, affirmant son objectif de « casser les filières » d’immigration illégale. Concrètement, cet accord prévoit le retour en France des migrants arrivés au Royaume-Uni par des moyens illégaux, en échange de l’envoi outre-Manche de migrants déjà présents sur le sol français.

Le principe du « un pour un » signifie qu’un migrant repris par la France correspond à un migrant que le Royaume-Uni s’engage à accueillir depuis la France. Bien que les chiffres précis de cette opération « expérimentale » ne soient pas encore connus, le dispositif est mis en place pour une durée d’un an, avec une évaluation continue de chaque situation. Les mineurs non accompagnés sont explicitement exclus de cet accord. La procédure prévoit un délai de 14 jours pour que les retours soient demandés après l’arrivée d’un migrant au Royaume-Uni, et le transfert effectif doit intervenir dans les trois mois. La Commission européenne a validé cet accord, le considérant comme une « approche innovante » pour décourager l’immigration illégale.

Cet accord a suscité diverses réactions. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affirmé que l’objectif est d’envoyer un message clair : toute personne arrivant illégalement sur le territoire britannique par de petites embarcations risque d’être renvoyée en France. Côté français, si l’objectif affiché est de lutter contre les réseaux de passeurs, l’accord est jugé par certains comme étant plus favorable aux Britanniques. Les migrants renvoyés en France seront ceux dont la demande d’asile au Royaume-Uni est jugée irrecevable. La France devra alors décider si ces personnes peuvent obtenir l’asile ou une autre forme de protection sur son sol.