US-EU-trade-agreement
L'accord commercial entre les États-Unis et l'UE fixe 15% de droits de douane sur la plupart des exportations européennes. Un compromis coûteux pour la croissance du PIB de l'UE, mais qui offre une visibilité cruciale aux marchés boursiers, réduisant l'incertitude ambiante. Des investissements et achats d'énergie sont aussi prévus.

Un accord commercial a été conclu entre les États-Unis et l’Union européenne, juste avant la date butoir du 1er août fixée par Donald Trump qui avait menacé l’UE de droits de douane de 30%. Cet accord, bien que jugé asymétrique, instaure un taux de base de 15% sur la plupart des exportations européennes, incluant l’automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques. Il vise à éviter une guerre commerciale destructrice pour les deux blocs économiques.

Certaines exceptions notables subsistent : l’acier, l’aluminium et le cuivre restent soumis à des droits de douane de 50%, tandis que l’aéronautique et certains autres marchés (chimie, génériques, certains semi-conducteurs) bénéficient d’un « taux 0% ». En parallèle, l’UE s’est engagée à des achats d’énergie américaine pour 750 milliards de dollars d’ici 2028, ainsi qu’à 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis.

Pour l’économie européenne, cet accord n’est pas une bonne nouvelle. Des analystes estiment qu’il dégrade les conditions de vente pour les entreprises européennes aux États-Unis, fragilisant ainsi le continent. Selon Capital Economics, le taux effectif des droits de douane américains sur les biens européens pourrait passer de 1,2% à 17%, ce qui pourrait réduire le PIB de l’UE d’environ 0,2%. D’autres bureaux d’études, comme Berenberg et Goldman Sachs, anticipent des baisses de 0,3% et 0,4% respectivement.

Malgré ces prévisions sombres pour la croissance, l’accord apporte une visibilité bienvenue pour les entreprises et les marchés boursiers. L’incertitude, que la Bourse déteste par-dessus tout, est atténuée, offrant un « feu vert clair pour les investisseurs ». Les entreprises peuvent désormais intégrer ces nouvelles conditions dans leurs prévisions, ce qui devrait améliorer la clarté pour les sociétés cotées. Toutefois, cet accord préliminaire doit encore être formalisé et ratifié, et de nombreux détails de mise en œuvre restent à préciser, laissant la porte ouverte à d’éventuels rebondissements.